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Le sas aveuglant de l' "Ecriture nocturne" de Renaud Auguste-Dormeuil est certainement l'oeuvre qui sort du lot dans cette sélection très inégale, et pas seulement parce qu'elle est la seule qui nous enseigne quelque chose.
"Au 19è un homme met au point pour les militaires en campagne un système secret de transmission des messages opérationnel de nuit. Cette "écriture nocturne" qui se déchiffre dans le noir, utilise des points en relief dont le nombre et la position renvoient arbitrairement à des sons...(...) c'est à partir de ce système que Louis Braille invente la notation aujourd'hui adoptée par les aveugles.... Cette installation fait l'inventaire exhaustif de tous les noms d'opérations militaires menées par 5 grandes nations au cours du 20è s...tous les noms de codes trouvés sont retranscrits en braille à l'aide d'un programme pour non-voyant..."
La seule note de "couleur" dans cette expo en noir et blanc: le mur "Orange" de Véronique Joumard qui se joue, tout en modestie, de la peinture thermosensible pour nous laisser interagir et s'amuser d'une nouvelle "oeuvre", éphémère qui se révele au contact de nos corps.
Mais là s'arrête la "démonstration". Le conceptuel n'a plus de limites: c'est sans doute celle que la commissaire de cette expo a aussi oublié de se fixer (j'ai vu toutes expos de l'Espace, c'est je trouve la moins intéressante). Elle écrit notamment dans son édito "...elle (ndlr l'expo) constitue une expérience à vivre et à éprouver qui bouscule notre perception autant que nos certitudes..."
Non, point de bousculade, point de certitudes ébranlées ... mais bien un titre prétentieux, peut être les artistes n'en demandaient ils pas tant. Au point d'en être confus ?
Plongée au coeur des scènes de crimes et de suicides avec Rodolphe Reiss au Musée de l'Elysée et "Le Théatre du crime". Il aura témoigné bien avant Weegee. Cadre, lumière, grain tout simplement magnifique et... chirurgical !
Un panorama riche de collections particulières d'oeuvres du 20è à la Fondation de l'Hermitage avec "Passions partagées, de Cézane à Rothko": un bloc gris/bleu pour ce "navire" exceptionnel de Nicolas de Staël, les visages et silhouettes uniques de Giacometti, un Bacon plus contorsionné que jamais, un Marx Ernst qui me glace, un Kounellis méconnu, un Anselm Kiefer presque poétique -c'est dire. Enfin Rothko: plus lumineux que jamais.
A la galerie Alice Pauli, Rebecca Horn donnait le change à l'indispensable Giuseppe Penone, qui devait tout de même se sentir un peu à l'étroit- trop bas de plafond pour laisser respirer son "Pelle di cedro"Direction Genève pour la 1ère édition des Design days, et un tour à l'Hotel Tiffany dont les 46 chambres servaient de portants aux accessoires, bijoux et collections de prêt à porter tendance. Juste divertissant.
Dans le cadre bien plus luxueux de l'Hotel Président Wilson, du haut de la suite présidentielle et au gré de ses 1 200m2 avec vue sur le Lac Léman, le Mont Blanc et les Alples, la toute jeune Maison parisienne présentait en la personne de son Directeur artistique Jean Marc Dimanche, un choix ô combien varié d'oeuvres toutes aussi singulières qui symbolisent le savoir faire des artisans français, un travail d'orfèvre... Une découverte précieuse et tellement de tentations !!
Pour finir, la galerie Blancpain exposait une installation de l'anglais Robert Curie. Q
uestion:
qui de Robert ou de Mounir Fatmi "copie" l'autre" ?! Si le message n'est pas le même, ils aiment tous les 2 les cassettes VHS et les bandes qui vont avec...
Du beau/vieux/has been? monde (Delon pas vu, Stéphane Ferrarra (toujours vivant ?!),un commissaire priseur prisé, un écrivain bel homme,)... autour d'Alain Genestar - quelle chance qu'il ait été viré de Paris March puisque Polka existe !!- au vernissage de l'exposition dans son nouvel espace du 12, de la rue Saint Gilles dans le MaraisPellegrin et Abbas, puissants, Poveda, 1er hommage en attendant La vida loca, Mickael Bougouin qui fait sourire avec ses femmes voilées sur leur pédalo...J'ai pu m'entretenir 2mn avec Reza, coiffé de son traditionnel pakol- dont j'avais acheté une photo il y a 4 ans à une vente aux enchères pour sa fondation AINA- pour lui dire à quel point je ne me lassais pas de la beauté singulière de mon combattant afghan enturbanné, caché derrière ses jumelles à épier l'ennemi dans les montagnes de l'Indu KuchA tous les amoureux du photo-journalisme, suivez Polka
Le post arrive un peu tard, mais la mort de Willy Ronis ce week end m'y fait penser
20 ans que je vais y voir des corridas... j'aime Arles, le Nord Pinus, le cloitre Sainte Trophime, l'église Sainte Anne et j'en passe (sans oublier de dîner à "la charcuterie")
Ces Rencontres imprègnent littéralement la ville, Arles est "un lieu" d'exposition magnifique
Comme toujours, c'est dense. Je retiendrai particulièrement cette année la rétrospective des 40 ans (Picasso, Cocteau, Clergue, Peter Beard arghhhh...), le film N&B de Michael Ackerman, découvert avec et grâce à une amie, la photographe américaine Rachel Cobb. Tout au fond des Ateliers, "le don", une série magnifique en N&B de Giorgia Fioro sur les traces du sacré, le vent qui souffle sur les mazars de Lisa Ross,
les sublimes tableaux "Sport Features" de Thomasz Gudzowaty avec le sport comme religion,
là encore les grands formats font des merveilles. Enfin, ça fait des années qu'elle tourne, mais la série "Hyper" de Denis Darzacq parvient toujours à me surprendre !!