Le sas aveuglant de l' "Ecriture nocturne" de Renaud Auguste-Dormeuil est certainement l'oeuvre qui sort du lot dans cette sélection très inégale, et pas seulement parce qu'elle est la seule qui nous enseigne quelque chose.
"Au 19è un homme met au point pour les militaires en campagne un système secret de transmission des messages opérationnel de nuit. Cette "écriture nocturne" qui se déchiffre dans le noir, utilise des points en relief dont le nombre et la position renvoient arbitrairement à des sons...(...) c'est à partir de ce système que Louis Braille invente la notation aujourd'hui adoptée par les aveugles.... Cette installation fait l'inventaire exhaustif de tous les noms d'opérations militaires menées par 5 grandes nations au cours du 20è s...tous les noms de codes trouvés sont retranscrits en braille à l'aide d'un programme pour non-voyant..."
La seule note de "couleur" dans cette expo en noir et blanc: le mur "Orange" de Véronique Joumard qui se joue, tout en modestie, de la peinture thermosensible pour nous laisser interagir et s'amuser d'une nouvelle "oeuvre", éphémère qui se révele au contact de nos corps.
Mais là s'arrête la "démonstration". Le conceptuel n'a plus de limites: c'est sans doute celle que la commissaire de cette expo a aussi oublié de se fixer (j'ai vu toutes expos de l'Espace, c'est je trouve la moins intéressante). Elle écrit notamment dans son édito "...elle (ndlr l'expo) constitue une expérience à vivre et à éprouver qui bouscule notre perception autant que nos certitudes..."
Non, point de bousculade, point de certitudes ébranlées ... mais bien un titre prétentieux, peut être les artistes n'en demandaient ils pas tant. Au point d'en être confus ?
leaving the town
3 years ago
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